Du relief!
Mathieu Bouchard et Joey Filion quittent les sentiers, en motoneige, depuis leur adolescence. Un de leurs circuits préférés se trouve le long du chemin Fred Flatt, au nord de Kapuskasing, qui mène à de beaux terrains de jeux, ou encore la route 634, au nord de Smooth Rock Falls, tout près du canyon Abitibi.
S’y rendre
On peut se rendre en motoneige à Fraserdale, mais ça prend de temps et les sentiers près de la ville sont déjà très bien pactés. Quand on arrive à 30, 40 km, il y en a, de la poudreuse. C’est pour ça qu’on préfère se rendre en camion, avec une remorque. Les chasse-neiges ouvrent des endroits désignés qui permettent de stationner en toute sécurité.
En route vers le canyon Abitibi
De la 634, on peut prendre le sentier A103, qui monte vers le nord, on peut emprunter les grandes lignes d’hydro près de Trapper’s Creek, en chemin vers Abitibi Canyon. C’est une route pas mal moins connue, et il y a du beau terrain là.
Avant Fraserdale, il y a de la belle neige, de beaux vallons. Là, il faut faire son propre sentier. Il y a de bonnes côtes, on peut les voir dans les images satellites. On peut se pousser autant que l’on veut – on peut regarder en arrière et être impressionné par ce que l’on vient de faire avec sa machine. On peut faire 35, 40 km, ça fait un bon workout !
Quand on arrive au canyon, on trouve de l’essence, et, surtout, des grosses côtes ! Nous, on s’amène un lunch, on se fait un feu, on relaxe et on revient en motoneige, toujours dans la neige folle.
C’est décevant d’arriver à ces endroits après qu’un autre groupe soit passé. La neige entassée rend les manœuvres plus difficiles. On veut de la nouvelle poudreuse. Mais il y a tellement de lignes, autour, avec du beau relief, qu’il y a toujours du choix pour aller boondocker.
Autre choix : remonter le Freddy Flatt
Si on veut aller à Smoky Line ou à Fraserdale, on peut commencer l’aventure à Kapuskasing, en empruntant le chemin Freddy Flatt. Il est l’fun à faire. La ligne d’hydro suit le chemin, alors s’il arrive quelque chose, si on manque d’essence, on peut appeler qui peut venir nous chercher en pick-up. Ce n’est pas très loin de Kapuskasing.
En plus, le terrain est vraiment beau, il y a beaucoup de côtes, le relief est intéressant. Il y a, sur les côtés, des côtes rasées pour que les camions d’entretien puissent passer. C’est comme une route d’accès. Si on manque notre coup, si on n’est pas assez confiant ou si on est fatigués au retour, ça fait un sentier.
Un peu plus loin, c’est plus marécageux. Puis le relief change encore, entre les lacs Pearce et le Guilfoyle jusqu’à Smoky Line. On est chanceux, c’est des terres de la Couronne, on a full accès. On arrive ensuite à Little Long, puis c’est assez plat.
Souvent, les motoneigistes qui font la boucle du canyon vont aller faire du hors-piste sur place pour ensuite manger, refaire le plein d’essence et retourner soir vers Cochrane, soit vers Smooth Rock Falls.
Mise en garde
Comme toujours, en boondocking, il vaut mieux être en groupe. Nous, on est généralement de 4 à 10, parce que si on reste pris, on est plus pour s’aider à se déprendre.
Tout sport extrême comporte des risques (lire l’article à ce sujet). Un jour, alors qu’on avait trouvé du terrain de rêve : une forêt de pins avec des collines et très peu d’aulnes, sans oublier plus d’un mètre de neige fraiche ! On commençait à se prendre pour Chris Burandt ! Un membre du groupe a frappé une souche et deux autres ont brulé leurs courroies. La petite souche a coûté un « A-arm » de 250 $ sans main-d’œuvre.
Le boondocking se distingue du style de motoneige que nos parents pratiquaient, dan la région. La vitesse a été remplacée par la technique et les blessures graves, par les pièces de motoneige brisées.