Sept secrets bien gardés des sentiers d’Aventure Nord

par Aventure Nord / Sep 20, 2019
Sept secrets bien gardés des sentiers d’Aventure Nord

Dans l’arrière-cour du territoire d’Aventure Nord, certains secrets sont mieux gardés que d’autres… Par amour des sports motorisés, les gens d’la place sont prêts à en partager quelques-uns. D’autres demeureront définitivement secrets… à moins que vous veniez faire enquête vous-même!

1. Gardiner et son ferry

À une trentaine de kilomètres au nord de Cochrane, surprise! Le traversier de Gardiner, sur la grande rivière Abitibi, serait le dernier traversier à câble de ce type en Ontario. Il s’intègre à une boucle de 100 km (une demi-journée) qui commence sur le chemin Clute, à Cochrane.

L’hiver, le Cassiopeia IV cède sa place à un pont de glace. Ça ajoute au charme!

Google Maps a immortalité le transbordeur de Gardiner. Source : Google Maps

2. Les lieux abandonnés de Dubreuilville

Envie d’avoir des frissons? Demandez au guide Patrick Bouchard de vous emmener voir les sites abandonnés autour de Dubreuilville. Du nombre : l’ancienne mine Edouard, un vieux moulin et le cimetière «le plus épeurant que j’ai visité de ma vie», pour reprendre les propos du champion d’enduro Patrick Beaulé. «On pouvait même y voir que la terre avait calé avec le temps dû à l’effondrement des cercueils. J’voudrais pas y être le soir de l’Halloween!»

De site en site, les trails sont roulantes. Ajoutez à l’équation la fascinante histoire de Dubreuilville, et votre imagination sera stimulée pour un bon bout!

3. L’arrière-cour de la route 11

Beaucoup de routes secondaires et de chemins forestiers traversent la Transcanadienne 11. Ils sont surtout empruntés par les locaux, mais les amateurs de sports motorisés y voient clair : chacun d’eux est l’entrée d’un terrain de jeu. Si la topographie y est généralement plate, on sent l’immensité du territoire. C’est un sentiment qui donne un beau vertige et qu’on ne vit pas (assez) souvent!

Avec cette vastitude viennent des possibilités infinies.

Selon le trifluvien Patrick Trahan, promoteur du Challenge Blanc et habitué du rallye raid Dakar, il y a une parenté avec la Mauricie. Les terrains sont variés. Même, au nord de Kapuskasing, il y a une série de carrières de sable naturel. «WOW! Et plein de traces de loup et d’ours. Une des superbes boucles du Corridor du Nord», a relevé Pat Trahan après avoir fait un circuit de plus de 130 km au nord de Kapuskasing.

Patrick Trahan a joué dans le sable… du Nord de l’Ontario. Pour faire changement du Sahara… Photo : Trahan

4. Le Moose Back de Dubreuilville

Au nord de la route 11, il y a un grand terrain de jeu. Mais autour de Dubreuilville, il y a un réseau de sentiers à l’intérieur du réseau de sentiers… C’est le Moose Back, développé par Pat Dubreuil, amateur d’enduro et proprio du célèbre Relais Magpie. Il compte plus de 100 km de trails.

Ici, juste des anciens chemins forestiers – pas de grosses roches! Des grandes routes de gravier et des pistes plus serrées et plus techniques, avec de belles traversées de rivières. De la bouette. Du plaisir!

On garde certains secrets. Mais le Moose Back, il en vaut la chandelle!

5. Les barrages de Smooth Rock Falls et de Cochrane

Tout près du canyon Abitibi (célèbre chez les amateurs de poudreuse), une série de grands barrages se dressent sur la rivière Abitibi.

Pour s’y rendre, la route est belle, sinueuse, pavée avant de céder au gravier. «Juste des beaux grands chemins de “garnotte’!!!!», s’exclame Patrick Trahan, amateur de rallye. Au bout de 80 km vient le clou : l’imposant barrage Abitibi construit en 1930, et dont le débit d’eau impressionne. Une soixantaine kilomètres plus loin, Smoky Falls, un barrage long de 2 km, où les vents et les vagues sont d’une force étonnante.

Ça s’inscrit dans un circuit de près de 200 km qui mène de Smooth Rock Falls à Kapuskasing par l’arrière-pays.

Quelques tours d’observation — qui servaient autrefois à détecter les feux de forêt — s’imposent, aussi, près de la route 11, notamment à Departure Lake et à Driftwood. Elles sont appréciées par les amateurs de sports motorisés de la région! Et ceux qui aiment se donner du trouble voudront essayer de se rendre au pied de celle de l’ancien parc Greenwater, installée sur un beau gros rocher.

6. La route La Sarre-Cochrane

L’expédition Cochrane-La Sarre est devenue une tradition annuelle pour bien des gens qui habitent le long de la route 11. Pour franchir les 170 à 200 km qui séparent les deux villes, vous pouvez prendre votre temps en 4 roues, ou clencher en moto.

Du Québec, se succèdent une ancienne voie ferrée, le cross-over puis la Trans-Limite. Les détours sont toujours possibles, parce que les sentiers transversaux sont invitants! C’est un super endroit pour observer la faune — des ours, des orignaux, des lièvres…

À noter : comme le sentier n’est pas entretenu de façon formelle. Vaut mieux demander à des gens de Cochrane ou de La Sarre s’il y a de nouveaux obstacles en route. Dame Nature fait son œuvre, mais par amour pour l’endroit, beaucoup de personnes en prennent aussi soin.

Entre La Sarre et Cochrane, le bout du monde! Photo : Patrick Beaulé

7. Ça se passe en français

Cerise sur le sundae : on a beau être en Ontario, le territoire d’Aventure Nord est l’un des endroits où le français est le plus présent en Ontario. Les origines — la Beauce, le Lac-Saint-Jean, le Nouveau-Brunswick — des résidants de la région sont encore bien audibles, mais on y ajoute un charmant accent, né des échanges culturels et de l’omniprésence de la langue anglaise. Si le chiac vous plait, vous serez servi!

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