La grande aventure du Corridor du Nord : un trajet sans panneaux d’arrêt
L’aventure du Corridor du Nord, c’est toute une aventure : c’est beau, les sentiers sont larges, les paysages sont beaux, les conditions sont parfaites.
Si on regardait dans le dictionnaire sous sentiers parfaits — pas ordinaires, mais bien parfaits, on verrait une photo du Corridor du Nord, avec des sentiers larges, à perte de vue, et des arbres enneigés.
C’est vrai : dans le Corridor du Nord, on peut parcourir au-delà de 100 km sans traverser de route. Par exemple, on a des panneaux qui indiquent qu’il y a un arrêt dans 100 m. J’ai l’habitude de me lever, d’arriver à l’intersection. Ici, je me lève de temps en temps. Je m’en rends compte quand je vais ailleurs et que je suis toujours debout ! Je fais des squats plus souvent ! Ici, on n’a rien pour nous arrêter.
Les gens du Sud et des régions urbaines aiment nos sentiers. Ils les trouvent très larges, et ils n’ont jamais vu autant d’arbres (pleins de neige, en plus). Ils sont deux fois plus larges qu’ailleurs. Ils trouvent ça beau et sécuritaire. Vous pouvez d’ailleurs pourquoi je trouve que nos sentiers sont les plus beaux au monde en lisant cet article.
Il n’y a pas de meilleur endroit pour faire de la motoneige. Aucun sentier ne te fait sentir de la même façon. Ce sont les meilleurs sentiers au monde.
Des kilomètres de sentiers sans traverser une route… Photo : Yves Ouellet
L’aventure
Venons-en à l’Aventure du Corridor du Nord. Elle comprend les cinq boucles de la région 15 de l’OFSC : la boucle du lynx, l’excursion Missinaibi, la boucle du bûcheron, la porte du Nord et la boucle du canyon Abitibi. Ces boucles — toutes clairement identifiés sur les sentiers — font ont 915 km. La grande aventure, elle, les relie pour un total de 1200 km. Elle a pris forme en 2013, même si les sentiers existaient depuis longtemps. Ça permet de traverser la région entière.
On peut faire une boucle une journée, aller dans une autre communauté et faire une autre boucle le lendemain. C’est facile, tout est indiqué. Pour beaucoup de gens, ça fait une grosse différence : c’est facile ! Les restaurants, les lieux d’hébergement et les stations-service font aussi l’objet d’affichage dans les sentiers. On ne peut pas se perdre !
Certains des commerces du secteur ont choisi de faire partie de cette aventure : ils offrent des forfaits, des chambres, des mets. Par exemple, chez Papa Franco’s à Kapuskasing, il y a le déjeuner « l’Aventure du Corridor du Nord ». Le motoneigiste va se sentir bien accueilli partout où il va : le marchand va avoir de l’information sur les pistes et va t’offrir un repas qui est en lien avec ce que tu vis. Le motoneigiste se sent vraiment dans une aventure, pas juste un client parmi tant d’s.
Un autre exemple : au Companion, à Hearst, on trouve sur le comptoir les conditions des sentiers dans la région. Quelqu’un qui arrive pour faire de la motoneige va voir, chaque jour, la condition de la piste qu’il veut emprunter. Il va avoir une carte à remplir pour dire quelle boucle il fait, comment il en a entendu parler… En plus, il va avoir l’information dont il a besoin. En plus, il y a un forfait de motoneige !
Yves Ouellet a fait une grande partie du circuit, à l’hiver 2016, en commençant sa grande tournée à Sault-Sainte-Marie. Vous pouvez lire ses impressions ici.